Aire Libre. Saison 2021-2022
Une nouvelle saison qui commence, en espérant qu'elle puisse enfin se dérouler de bout en bout !
Au programme, des propositions qui n'ont pas pu se tenir l'année dernière côtoient les nouvelles annonces. Croisons les doigts !
Comme les années précédentes je suivrai avec plaisir la saison accompagné de mon appareil photo.
Menu :
Annonce de la programmation / Bachar Mar-Khalifé / Bajour - A l'ouest / Arnaud Stephan & Bumpkin Island - le festin de Babette / Nu - David Gauchard / Carte Noire nommée Désir - Cie Dans le ventre / Rodolphe Burger, Erik Marchand & Mehdi Haddab / Mélissa Laveaux / Circulations Capitales / Imarhan / Bob et moi / Clara Ysé / Thomas joue ses perruques / Alain Damasio & Yan Péchin / Les gros patinent bien / The unreal story Of Lou Reed / The Longest Johns /
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Annonce de la programmation
Soirée de lancement, tous les aperçus et descriptifs de la saison sont disponibles ici : programme saison







Bachar Mar-Khalifé - On Off
"Retrouvailles" avec Bachar Mar-Khalifé puisque j'avais eu l'occasion de le voir sur scène il y a quelques années dans le cadre du festival Mythos. Pour cette date il nous présentait son 5e album, "On Off", enregistré dans son pays natal au Liban, dans la maison familiale. Le titre fait référence aux coupures régulières de courant qui rythment les journées dans ce pays… Une musique à fleur de peau, qui prend régulièrement aux tripes, des boucles aux pianos traversées par des envolées qui nous surprennent. La voix apparait parfois, aérienne, et toujours parfaitement soutenue par une belle section rythmique. C'était bien pour commencer la saison !













Bajour - A l'Ouest - Résidence
Je retrouve ici la compagnie Bajour pour une 2e série de photos en résidence après la première il y a quelques mois. La pièce, "A l"ouest", a bien évolué ! Lo'ccasion de faire des photos en situation réelle avec décors, éclairages... La pièce est programmée pour novembre dans le cadre du festival TNB.

























Arnaud Stephan & Bumpkin Island - le festin de Babette
Le groupe Bumpkin Island et le comédien Arnaud Stephan se réunissent pour créer une lecture musicale de la nouvelle Le Festin de Babette de Karen Blixen, récit qui entremêle les arts, la cuisine évidemment, mais aussi la musique et le chant. L’univers musical de Bumpkin Island apporte une dimension épurée et nostalgique. La singularité de leurs créations sonores – équilibres maîtrisés de guitares et claviers, voix envoûtantes et envolées de cuivre – et l’habitude du groupe de composer collectivement, permettent d’imaginer ensemble ce spectacle musical.










Nu - David Gauchard / L'unijambiste
David Gauchard pose son regard sur un métier méconnu, source de fantasmes et d’idées préconçues. À la rencontre des modèles vivants, le metteur en scène interroge la nudité et esquisse un portrait. Une enquête pour tenter de comprendre et incarner le nu artistique, social et politique.
David Gauchard et Léonore Chaix ont interviewé et enregistré des modèles professionnels venus d’ateliers de dessin, de musées ou d’écoles d’art. Ce temps d’échange et d’écoute a permis d’entendre les motivations de ces personnes qui ont fait vœu d’immobilité, leurs sensations, leurs expériences, et au-delà, lever le voile sur ce métier, ses règles et ses fantasmes.
Ce travail de collecte est restitué au plateau par le principe du jeu à l’oreillette. La comédienne Emmanuelle Hiron et le comédien Alexandre Le Nours incarnent ces récits pour esquisser en temps réel le corps de ces modèles, la beauté des contours, la complexité, l’humour et la fragilité de ces êtres qui toujours tiennent la pose.





Carte Noire nommée Désir - Cie Dans le Ventre
Carte Noire nommée Désir commence par une blague en forme de point d’interrogation sur les boissons chaudes, le colorisme et le colonialisme. Elle devient la fabrication d’une communauté sur scène entamant un voyage initiatique poétique de réappropriation de leur Histoire de femmes noires dans un pays qui n’est pas décolonisé de ses imaginaires. Ensemble, les huit interprètes multiples mais unifiées, se transforment sans cesse, elles sont des Alices trop souvent inadaptées au monde et glissent dans un long tunnel avec à chaque bout, leur affreux-passé et leur afro-futur. Le temps y est distordu, interminable et insaisissable.
Elles interrogent l’hypersexualisation et l’exotisation de leurs corps, leur aliénation à la blanchité et l’histoire coloniale, leur visibilité et leur invisibilité en France et bordures, les modèles avec lesquelles elles grandissent, leur communauté noire sur le besoin de respectabilité et les secrets de famille qui brouillent toutes perspectives de projection. C’est une tentative d’œuvre performative d’empuissancement qui n’épargne ni les oreilles ni les yeux. Rébecca Chaillon








Rodolphe Burger, Erik Marchand et Mehdi Haddab
En 2004, Rodolphe Burger, Erik Marchand et Mehdi Haddab étaient à l’origine de Before Bach, un projet de rencontre musicale entre différentes cultures, incarnées par le rock-blues et le chant traditionnel breton, ayant donné naissance à un album du même nom.
Plus de 15 ans après, les trois partenaires renouent leurs armes, voix, guitare et oud, pour un concert sous le signe de l’échange et de la mixité. En 2019, ils se retrouvaient déjà en studio pour accroître leur répertoire, élaboré avec plusieurs de leurs compagnons de route : Pauline Willerval (gadoulka), Julien Perraudeau (basse, synthé) et Arnaud Dieterlen (batterie). À la clé : Glück Auf ! ̧ un album dont la sortie est prévue en 2021.












Imarhan
Mélissa Laveaux
Mélissa Laveaux était de passage à l'Aire Libre pour son 4e album, "Mama Forgot Her Name Was Miracle". Pour découvrir son portrait un article de Libération.








Circulations Capitales - Lumières d'août
« Entre Viêtnam, France et Russie, nous sommes partis à la recherche de nos mémoires familiales, de leurs non-dits, de leurs bruits et silences, de leurs liens à la grande Histoire. Ceci pour remettre en circulation les langues et les héritages, les transmissions interrompues. Et observer comment les grandes idéologies (colonialisme, christianisme, communisme, capitalisme) se sont entrelacées dans nos biographies, dans nos corps, dans nos histoires familiales – comment elles y résonnent, quelles forces ou quelles blessures elles y ont inscrit. Nous avons parcouru Saïgon et sa géographie en lien avec ces histoires. Partagé aussi ces questionnements avec d’autres habitant.es de la ville, pour faire émerger des récits singuliers et universels, naviguant entre les pays et les continents. À partir de ces matériaux reliant l’intime et le politique, condensant des vertiges, nous avons construit et imaginé des formes théâtrales, destinées à être jouées au Viêtnam comme en France. » Marine Bachelot Nguyen
















Imarhan
Cela fait quinze ans que la culture Touareg fascine le monde. En deux albums, Imarhan est devenu un emblème de la nouvelle génération, insufflant à l’Assouf, le blues du désert un vent nouveau. Là où la majorité des productions Touareg actuelles s’exilent aux Etats-Unis, le quintet mené par Sadam s’inscrit dans leur culture, leur ville, la capitale des Touaregs aux portes ouvertes sur le désert. En créant Aboogi, leur studio au coeur de Tamanrasset et du Hoggar, Imarhan se fait porte-parole de la jeune génération, grande oubliée des gouvernements de la région.












Bob et moi - Alexandre Virapin / Bajour
Une nuit d’insomnie, un enfant face à ses doutes, ses démons, ses angoisses et sa tristesse découvre Bob Marley. Cette découverte va changer sa vie.
Pendant cette nuit, nous allons découvrir l’histoire de Bob, ce chanteur populaire dont la renommée a dépassé les frontières de sa Jamaïque natale pour s’étendre au reste du monde. Son message, universel, parlait à tous les opprimés, les sans-droits, les laissés pour-compte, du Bronx à Soweto. À l’instar de beaucoup de Caribéens et d’Afro-Américains, la question identitaire, la quête des racines, l’émancipation étaient au coeur de ses préoccupations.
Le comédien aborde tous ces sujets et nous entraîne dans les récits de sa vie et de celle de Bob.












Clara Ysé
Clara Ysé, chevaux de feu, syncope aux fées. On dit qu’à l’origine, le poème était chanson. Comme toutes les mythologies, celle-ci est devenue intraçable. Pourtant, à écouter Clara Ysé, ses mots-cavalcade, ses vers-prophétie, sa voix qui s’arque-boute de l’ombre à la lumière, on croit voir le poème incarné. La chanteuse-poète et ses musiciens prodiges nous frayent un chemin dans une forêt aux symboles inclassables tant ils empruntent et synthétisent des rythmes-mythes variés. Pop française, gammes sopranes, folk latine-américaine, chanson, la chanteuse avance, en équilibre, entre des mondes, au bord des mots, et les unit dans un spectacle puissant, envoûtant et généreux. Justine Okolodkoff









Thomas joue ses perruques
Sur l’arène d’une scène magique pouvant se transformer en de multiples terrains de je/jeu, un acteur se coiffe d’une perruque…
Thomas Poitevin incarne une ribambelle d’anti-héros magnifiques. Des personnes plus que des personnages, sortant d’une énergie dramatique du « trop », comme prêtes à basculer dans la tragédie totale mais qui grâce au rire et à l’empathie qu’elles provoquent, parviennent à rester dans la lumière. Ils/elles ont tous un besoin urgent de vous parler, ce soir, ici, maintenant. C’est une fête des pas-à-la-fête, un ballet de névrosés et de râleurs, une comédie humaine acide et tendre qui est proposée aux spectateurs.
Qu’elles parlent beaucoup ou peu, qu’elles passent en coup de vent ou se déploient comme des tempêtes, toutes ces perruques sont uniques, touchantes, complètement paumées, obstinément humaines.












Alain Damasio & Yan Péchin - Entrer dans la couleur
Entrer dans la couleur est un concert de rock-fiction porté par un duo hors norme.
À la guitare électrique et acoustique : Yan Péchin, musicien-clé d’Alain Bashung, qui a accompagné aussi bien Rachid Taha que Brigitte Fontaine, Thiéfaine, Tricky, Miossec ou Higelin… Peintre en textures sonores, dont les doigts sont pinceaux, Yan est l’un des tous derniers Guitar Hero de l’Hexagone.
Au texte et à la voix : Alain Damasio, l’auteur culte de la science-fiction française, triple détenteur du Grand Prix de l’Imaginaire, qui en seulement deux romans — La Horde du Contrevent et Les Furtifs — a dépassé les 500 000 lecteurs et conquis le public et la critique. Figure engagée, il met ici en bouche et en cri son écriture physique et « poéthique », toute d’assonances et d’échos rythmiques, et fait bruisser dans ses textes son goût de la furtivité, des voltes et du vivant face à cette société de contrôle qui nous trace tout en nous sécurisant pour mieux nous anesthésier dans nos technococons.
Issus pour beaucoup des Furtifs, les textes ciselés du concert, politiquement très habités, traversent comme une lame les enjeux de notre époque.
Réunis sur scène, Damasio & Péchin portent le métal des mots et des notes au point d’incandescence, là où la voix devient liquide, et les sons des nappes subtiles de lave qui trouvent leur voie dans nos têtes et nos veines. Le futur, c’est maintenant.












Les gros patinent bien - Olivier Martin-Salvan / Pierre Guillois
Un imposant acteur shakespearien raconte, dans un anglais que nul ne peut comprendre – même un habitant de Stratford-upon-Avon en 1564 – ce grand comédien raconte donc l’incroyable épopée à travers l’Europe et les siècles d’un homme – son ancêtre peut-être – d’un homme donc, qui, au bord d’un fjord au fin fond des îles Féroé, en une année inconnue et sans doute oubliée depuis longtemps, au bord d’un fjord donc reçut la malédiction d’une sirène qu’il avait pêchée par mégarde dans les eaux gelées quoique salées sous les pourtant magnificences auspices d’une aurore boréale joliment grêlée, à ce moment précis, par un convoi tardif de grues en route vers l’Afrique.
Voilà pour la genèse de l’histoire.
Fort de leur expérience de Bigre, Olivier et Pierre ont écrit l’absurde voyage d’un homme qui ne bouge pas mais qui pourtant traverse l’Europe grâce à son complice qui fait défiler derrière lui les paysages, personnages et éléments rencontrés le long de la route. Le spectacle tire sa saveur du contraste entre l’acteur immobile mais voyageur, porté par un Martin-Salvan virtuose d’un langage non répertorié, avec l’agitation pathétique d’un Guillois survolté, préposé aux décors, dont l’énergie désespérée est le salut.






The unreal story of Lou Reed / Fred Nevché & French 79
Ne cherchez pas le Lou Reed que vous connaissez. Pas de guitares, pas de larsens. L’électro de French 79, la voix de Fred Nevché, six auteurs, deux covers, une question : Que reste-t-il aujourd’hui de ses transgressions ?
Après son travail sur Prévert, Marilyn Monroe et Kurt Cobain, Fred Nevché poursuit sa réflexion sur les icônes de la pop culture. En interrogeant les empreintes que ces icônes ont laissées à travers leurs œuvres, leurs images, leurs personnalités, ce travail à la fois poétique et musical, décrypte les rapports que nous entretenons avec elles. Elles ont toutes, à leurs manières, repoussé les limites de l’ordre moral, offert de nouvelles libertés, proposé de nouveaux horizons existentiels et artistiques.
L’électronique de French 79 se caractérise autant par des mélopées pop, enivrantes et parfois mélancoliques, que par une profonde invitation à un partage collectif sans filet, dans lequel se glissent pêle-mêle les inspirations d’artistes comme Avishai Cohen, John Carpenter ou encore Floating Points.










The Longest Johns
The Longest Johns, le groupe pionnier à l’avant-garde de la récente résurgence transatlantique des chants de marins – étant les instigateurs du phénomène TikTok et du tube Wellerman – annonce aujourd’hui la sortie très attendue de son quatrième album : Smoke & Oakum, qui sortira en janvier 2022.
Comprenant les chansons folk légendaires qui alimentent la passion du groupe pour le genre, ainsi que des compositions originales passionnantes, Smoke & Oakum est un coffre au trésor, chaque chanson étant un joyau recueilli en cours de route. Représentant et rendant hommage aux chanteurs contestataires et aux sommités du folk au fil des ans, The Longest Johns fait briller une nouvelle lumière à travers de vieilles fenêtres avec des chansons qui brandissent une torche vers la vérité.
Passant avec aisance de puissants arrangements a capella à l’instrumentation traditionnelle d’accompagnement (banjo, sifflet, harmonium), englobant des morceaux entraînants qu’il est impossible de ne pas chanter – tels que Don’t Forget Your Old Shipmate et Hog Eye Man – aux mélancoliques Wayfaring Stranger et Downed and Drowned, The Longest Johns démontre une fois de plus son authenticité et son charme indéfectible.











